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Ciné-Klicks und Einsichten in die moderne Schweiz
Hardware- und Softwareanforderungen: Mac: Macintosh 68030 oder PowerMacintosh, MacOS 7.5, 7Mb RAM min. PC: 486 oder Pentium, Windows 301, 95 oder NT, 7 Mb RAM min. CD-ROM-Laufwerk 4x (min.)
CD-ROM
1999.
ISBN 978-3-905313-24-6
CHF 48.00 / EUR 28.00 
  • Kurztext
  • Autor/in
  • In den Medien
Ciné-Klicks bietet mit über 40 Filmsequenzen (Wochenschau, Dokumentarfilme, Spielfilme) fesselnde und unterhaltende Einblicke in zahlreiche Aspekte der modernen Schweiz des 20. Jahrhunderts. Über 2500 Seiten Text in Form kurzer wissenschaftlicher Artikel, viele Bilder, Dokumente, Bibliographien, eine Chronologie sowie ein Index dokumentieren ein weites Feld der schweizerischen Gesellschaft der Jahre 1896 bis 1974 und ihrer Begegnungen mit der Moderne. Das hier entwickelte Informatiksystem erlaubt einen vielfältigen interaktiven Zugang zu den zahlreichen Themen, die den historischen Rahmen der Filmsequenzen bilden ­ aber ohne Gefahr, sich zu verlieren. Ein jederzeit abrufbarer Plan zeigt die Stationen zurück. Und falls man das gefundene Material weiter verwenden möchte, so kann man nach belieben Texte und Dokumentationen auswählen und ausdrucken. Ciné-Klicks öffnet das Tor zu einem Land, das Sie während Wochen, ja Monaten immer neu durchwandern können ­ bequem vor dem Bildschirm.


Bücher im Chronos Verlag


Aufsätze im Chronos Verlag

Besprechungen
Le cédérom réalisé dans le cadre du 150e anniversaire de la Suisse moderne par une équipe dirigée par Monique Pavillon aborde divers aspects de l'histoire suisse contemporaine en proposant d'ouvrir quelques fenêtres particulièrement éclairantes. Pour lire ce cédérom, qui nécessite aucune installation, une configuration standard est suffisante. Voulue didactique, la navigation – conçue comme un voyage en ascenseur – n'est cependant pas toujours aisée. Il est, par exemple, nécessaire de passer par l'un des sujets principaux pour accéder aux liens hypertextes qui renvoient aux autres documents (sonores, filmiques ou textuels). Impossible donc de couvrir l'ensemble d'un thème en progressant selon une logique et des intérêts particuliers. Certaines innovations sont toutefois les bienvenues: la rubrique «Parcours» présente un schéma des 15 dernières étapes effectuées et des «Signets» offrent la possibilité de retrouver son propre itinéraire. Il est en outre possible de travailler à partir de l'index général – outil indispensable pour effectuer une recherche pointue et rapide – en choisissant deux types d'entrées: les termes en minuscules, qui permettent d'aller vers un document précis, et les termes en majuscules, correspondant aux entrées principales. Les sujets sont organisés selon quatre thèmes: espace et mobilité, culture et politique, travail et économie, vie quotidienne et loisirs. Chacune des ces quatre entrées thématiques propose une dizaine de sujets illustrés par une séquence filmique, divers textes et documents photographiques. Chaque sujet est structuré en différentes rubriques. La rubrique «Speech» a un double contenu: la fiche technique d'un document filmique, à laquelle s'ajoute le plus souvent la retranscription du commentaire en voix off. Dommage qu'on n'ait pas prévu une rubrique spécifique pour les indications techniques des extraits de films. L'«Analyse» est avant tout une description du document. Un commentaire plus critique présentant l'envers du décor se trouve dans la rubrique «Quoique·». Quant au véritable travail d'analyse historique, il se situe dans le «Contexte». Outre des intitulés peu clairs sur le contenu réel des rubriques, cette séparation entre l'analyse et la réflexion critique pose un problème d'ordre épistémologique: l'histoire critique ne s'inscrirait-elle pas comme démarche historique à part entière? La rubrique «Trésors» permet d'accéder aux références bibliographiques, aux articles spécifiques, voire à des sources. Par contre, la bibliographie est décevante, car peu maniable. Sa taille aurait mérité un ascenseur (curseur). On constate aussi l'absence d'ouvrages récents sur les questions traitées; manquent également les références des articles écrits spécifiquement pour ce travail, d'autant plus nécessaires que les textes qui accompagnent les sujets ne sont pas systématiquement signés. De ce point de vue donc, ce n'est pas un outil de travail efficace pour les historienNEs. La richesse et l'originalité de ce cédérom sont particulièrement perceptibles dans les sujets traités qui illustrent une conception de l'histoire où s'articulent histoire politique, culturelle, économique et sociale. Au delà des quatre entrées thématiques, un certain nombre d'éléments traversent l'ensemble du travail; c'est notamment le cas de la question de la modernité, traitée à partir de certaines avancées technologiques, mais aussi de l'urbanisme et de l'architecture. Qui dit modernité, dit également crise de la modernité. Elle est abordée dans «Doutes sur l'avenir». Deux séquences filmiques, l'incendie du zeppelin Hindenburg et le naufrage du Titanic, illustrent les limites de la technologie et laissent s'insinuer un doute sur l'avenir. Autre élément traversant, l'identité nationale. Traitée notamment dans la présentation de deux expositions nationales (Genève 1896 et Berne 1914), elle est également au cœur de «O Monts indépendants», illustré par un extrait des Petites fugues de Yves Yersin. Ici, la question de l'identité est d'emblée déconstruite par Pipe, personnage atypique, voire subversif, qui ne se reconnaît pas dans l'emblématique Cervin. La création du Village Suisse à l'exposition genevoise de 1896 souligne le caractère construit de l'identité nationale. Les auteurEs insistent sur l'idéologie réactionnaire qui sous-tend la création de cette Suisse authentique et bucolique, notamment en la mettant en perspective avec le village «nègre» – autre attraction de l'exposition. Le rassemblement du peuple suisse autour d'une identité collective réelle ou inventée, est présenté comme l'un des but des expositions nationales. Ainsi, Berne en 1914 mettra un point final à ces aspirations, puisque la manifestation ne suffira pas à masquer une crise sociale et politique de plus en plus profonde. La très large part laissée à l'histoire des femmes mérite d'être soulignée. De ce point de vue, ce cédérom est précieux, car quelle que soit l'entrée choisie, on y trouve cet aspect. Les femmes ne sont donc pas cantonnées dans une rubrique spécifique, mais présentes tant dans l'histoire du suffrage féminin («Une démocratie qui boite») ou la question de l'avortement, illustrée par le fameux Frauennot – Frauenglück, que dans des éléments plus originaux comme l'organisation de la production ou encore la défense de la production suisse. «La femme arbalète» incarne la modernité en ce qu'elle est vive et sportive mais, paradoxalement, elle est aussi garante des valeurs traditionnelles. La même contradiction se retrouve chez la soldate qui, en acceptant de s'enrôler sous les drapeaux, fait preuve d'une volonté d'émancipation tout en défendant la tradition. La question de l'asile et de l'immigration se retrouve également sous plusieurs entrées. La politique ambiguë de la Suisse face à l'accueil des réfugiés durant la Seconde Guerre mondiale est exposée dans un extrait du film Die letzte Chance. «Des bras si! des hommes non!» présente une politique d'immigration entièrement calquée sur les besoins de l'industrie, tandis que «La sixième Suisse» insiste sur l'intégration toute relative des immigréEs. Leur engagement, antifasciste notamment, a été utilisé par les autorités helvétiques comme une carte de visite, dont la Suisse a su tirer parti. Aucun mot cependant de la cinquième Suisse, composée des Suisses à l'étranger, qui a permis à l'économie suisse de s'implanter dans des régions lointaines. On peut déplorer également le manque d'éléments d'histoire récente, surtout de l'après-guerre. Quelques entrées présentent de façon ponctuelle les mouvements sociaux des années 1960 mais des pans entier d'histoire sociale sont laissés dans l'ombre. Les extraits de films – tirés pour la plupart du Ciné-journal –, quoique enrichissants, n'ont souvent qu'une fonction d'illustration. La juxtaposition de certaines séquences est de ce fait révélatrice d'une utilisation limitée du document filmique. Entièrement au service du texte, elles n'ont souvent aucun point commun, voire sont totalement anachroniques. C'est peut-être le prix payé à l'originalité. Nadia Lamamra (Lausanne)
traverse – Zeitschrift für Geschichte – Revue d'histoire 1999 / 03